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Le vrai portrait du juif errant / tel qu’on l’a vu passer à Avignon, le 22 avril 1784.
ANONYME
Le vrai portrait du juif errant / tel qu’on l’a vu passer à Avignon, le 22 avril 1784.
ANONYME
Le Juif-Errant.
GEORGIN François (1801 - 1863)
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Titre : Le vrai portrait du juif errant / tel qu’on l’a vu passer à Avignon, le 22 avril 1784.
Auteur : ANONYME ( - )
Date représentée : 22 avril 1784
Dimensions : Hauteur 32,2 - Largeur 45
Technique et autres indications : Titre complet: Le vrai portrait du juif errant / tel qu’on l’a vu passer à Avignon, le 22 avril 1784.complainte nouvelle, sur un air de chasseRoiné (éditeur), Nantesbois de fil colorié au pochoir sur papier vergé
Lieu de Conservation : MuCEM site web
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - J.-G. Berizzi
Référence de l'image : 02CE10155 / 985.1.1 C
Le vrai portrait du juif errant / tel qu’on l’a vu passer à Avignon, le 22 avril 1784.
© Photo RMN-Grand Palais - J.-G. Berizzi
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Titre : Le vrai portrait du juif errant / tel qu’on l’a vu passer à Avignon, le 22 avril 1784.
Auteur : ANONYME ( - )
Date représentée : 22 avril 1784
Dimensions : Hauteur 39,6 - Largeur 30,5
Technique et autres indications : Titre complet: Le vrai portrait du juif errant / tel qu’on l’a vu passer à Avignon, le 22 avril 1784.complainte nouvelle, sur un air de chasseHuet-Perdoux (éditeur), Orléansbois de fil colorié au pochoir sur papier vergé
Lieu de Conservation : MuCEM site web
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - J.-G. Berizzi
Référence de l'image : 02CE10149 / 52.67.5 C
Le vrai portrait du juif errant / tel qu’on l’a vu passer à Avignon, le 22 avril 1784.
© Photo RMN-Grand Palais - J.-G. Berizzi
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Titre : Le Juif-Errant.
Auteur : GEORGIN François (1801 - 1863)
Date de création : 1826
Date représentée :
Dimensions : Hauteur 65,5 - Largeur 42,2
Technique et autres indications : Pellerin (éditeur), Epinalbois de fil colorié au pochoir sur papier
Lieu de Conservation : MuCEM site web
Contact copyright : © Photo RMN-Grand Palais - J.-G. Berizzi
Référence de l'image : 02CE10160 / 65.75.290 D
© Photo RMN-Grand Palais - J.-G. Berizzi
Date de publication : septembre 2004
Contexte historique
Au départ légende chrétienne médiévale, l’histoire d’Isaac Laquedem est une fable morale ; alors cordonnier à Jérusalem, il insulta le Christ et refusa de l’aider à porter la croix, ce qui lui valut d’être condamné par décret divin à parcourir la terre sans pouvoir se reposer jusqu’au jour du Jugement. Il devient sous la monarchie de Juillet un des deux thèmes les plus fameux de l’imagerie avec celui de Napoléon.
Analyse des images
Trois types principaux peuvent être dégagés de la production classique. Dans le premier, le Juif errant se tient immobile, de face, devant un fond composé de scènes tirées de la légende : l’artisan dans sa boutique, l’épisode du blasphème, le mont Calvaire, et la rencontre avec les bourgeois d’une ville contemporaine. Les images du deuxième type, issu d’une taille-douce parisienne de Jean, conservent les scènes mais présentent le Juif errant en pleine marche. Dans celles du troisième type, le personnage du marcheur se détache sur un fond beaucoup plus naturaliste, évoquant le voyage par la présence d’un bord de mer, d’un voilier et d’un palmier. Entre les deux premiers types et le troisième, une rupture stylistique majeure a lieu, qui traduit une évolution globale des modes de composition dans le domaine de l’imagerie populaire. Jusque dans les années 1820, les images populaires se répartissent en deux corpus : celles qui intègrent certains canons de l’art savant, notamment dans le domaine de la perspective, et celles qui, présentant des compositions originales, s’accordent avec des modes de composition plus traditionnels, en l’occurrence ici la juxtaposition narrative de petites scènes. Les images influencées par la peinture consistaient essentiellement en des recopies de tableaux de maître, les lois de composition du modèle se retrouvant par force dans l’image populaire. Pour les autres images, les codes visuels demeurent à l’écart des influences de l’art savant : ainsi la taille des personnages traduit-elle leur importance, et non une illusion de profondeur. A partir des années 1820, la perspective intervient dans les compositions originales, et la manière commune de lire l’image évolue ; les anciennes compositions ne sont plus comprises (le Juif errant est perçu comme un géant, interprétation qui relève d’un contresens perceptif). Lorsque, en 1846, Glémarec proposera une image du deuxième type, il devra sacrifier aux nouveaux canons de la représentation : perspective et présomption de réalisme figuratif.
Interprétation
Le Juif errant est témoin de l’histoire humaine ; lorsqu’il rencontre les bourgeois d’Avignon, il raconte sa propre histoire mais aussi ce qu’il a vu : la naissance et la mort de grands empires. Si la légende médiévale a des liens avec la situation des communautés juives d’Europe et si, à la fin du XIXe siècle, la figure du Juif errant peut être reprise par des caricatures antisémites, les images publiées entre 1810 et 1850 ne semblent pas traduire une prise de position par rapport aux juifs ; elles utilisent l’image d’un Juif historique, contemporain du Christ, pour proposer une moralité sur le temps qui passe. Prise entre un moment fondateur – le blasphème – et une fin attendue – le Jugement –, l’existence du Juif errant est linéaire, irréversible et cumulative. S’il est banal de dire que le XIXe siècle est le siècle de l’histoire, il est intéressant de trouver dans une image comme celle du Juif errant l’indice d’un changement de sensibilité de la population au lendemain des grands bouleversements de la Révolution et de l’Empire, changement qui induit un milieu favorable pour l’accueil des idées de la science historique.
- imagerie populaire
Bibliographie
George K.ANDERSONThe Legend of the Wandering JewProvidence, Brown University Press, 1965 ChampfleuryHistoire de l’imagerie populaireParis, E.Dentu, 1869 Edgar KNECHTLe Mythe du Juif errant.Essai de mythologie littéraire et de sociologie religieuseGrenoble, Presses universitaires de Grenoble, 1977 Frédéric MAGUET « Le développement du thème du Juif errant dans l’imagerie populaire en France et en Europe »in catalogue de l’exposition Le Juif errant, un témoin du temps, Paris, Adam Biro-Musée d’Art et d’histoire du judaïsme, 2001
Pour citer cet article
Frédéric MAGUET, « Le Juif errant »